
Contrairement à l’image d’austère cité militaire que lui confère Vauban, Besançon cache le récit d’une ambition déçue : celle de devenir une grande ville d’eau à la Belle Époque. Cet article n’est pas un simple guide, mais une invitation à déchiffrer les traces de ce rêve thermal avorté. En suivant un itinéraire précis, vous apprendrez à reconnaître les villas, hôtels et lieux de loisir qui témoignent de cette métamorphose urbaine et à saisir l’esprit d’une époque où la ville aspirait à rivaliser avec Vichy.
Le flâneur qui arpente Besançon est d’abord frappé par la majesté minérale de la Citadelle et la rigueur des fortifications de Vauban qui enserrent le centre historique. L’identité de la ville semble gravée dans la pierre de Chailluz, celle d’une place forte, gardienne de la frontière. Pourtant, à qui sait observer, un autre récit se dessine, plus ornemental, plus léger, presque insouciant. C’est celui de la Belle Époque, une période durant laquelle Besançon a tenté une audacieuse métamorphose, troquant l’uniforme militaire pour les élégants atours d’une station thermale.
La plupart des guides se concentrent sur l’héritage de Vauban ou le patrimoine horloger. Ils mentionnent les quartiers des Chaprais ou de Bregille comme des zones à voir pour leur architecture « fin de siècle », sans en expliquer la genèse profonde. Mais si la véritable clé pour comprendre l’âme de Besançon n’était pas dans ses remparts, mais dans les vestiges de ce rêve hédoniste ? L’ambition de « Besançon-les-Bains » a remodelé des quartiers entiers, engendrant un dialogue architectural fascinant entre la puissance militaire et la douceur de vivre bourgeoise.
Cet article vous propose d’aller au-delà des façades. Nous allons retracer cette épopée urbaine, apprendre à identifier les codes de l’architecture de villégiature et suivre un itinéraire qui révèle les trésors cachés de cette période, des céramiques colorées des villas privées aux splendeurs oubliées du Casino et du funiculaire. Une promenade pour retrouver l’ambiance d’un Besançon qui se rêvait en capitale du thermalisme.
Pour vous guider dans cette exploration urbaine et historique, nous avons structuré cet article comme un parcours en plusieurs étapes. Chaque section vous dévoilera une facette de la Belle Époque bisontine, vous donnant les clés pour apprécier pleinement ce patrimoine exceptionnel.
Sommaire : Découvrir le patrimoine Belle Époque de Besançon
- Pourquoi Besançon a-t-elle voulu rivaliser avec Vichy à la fin du XIXe siècle ?
- Comment reconnaître une villa Belle Époque grâce à ses céramiques et ferronneries ?
- Douceur thermale vs Rigueur militaire : quel contraste architectural définit la ville ?
- L’erreur de ne regarder que les façades sans entrer dans le Casino ou le Kursaal
- Quel itinéraire piéton suivre pour voir l’ancien funiculaire et les grands hôtels ?
- Pourquoi la Boucle dicte-t-elle le rythme de vie des habitants ?
- Quelles cours intérieures cachent les plus beaux escaliers en pierre bleue ?
- Comment profiter de Besançon en 48h sans tomber dans les pièges à touristes ?
Pourquoi Besançon a-t-elle voulu rivaliser avec Vichy à la fin du XIXe siècle ?
À la fin du XIXe siècle, un vent de modernité et d’hédonisme souffle sur la France. Les villes d’eaux comme Vichy ou Évian deviennent les symboles d’un art de vivre bourgeois, mêlant cures de santé, loisirs mondains et effervescence culturelle. C’est dans ce contexte que Besançon, forte de la découverte de sources salines à Miserey-Salines, nourrit une ambition folle : devenir « Besançon-les-Bains ». Porté par des notables et le maire Victor Delavelle, le projet est colossal. Il ne s’agit pas seulement d’exploiter une source, mais de créer de toutes pièces une destination de villégiature capable d’attirer une clientèle fortunée.
Le projet se matérialise en 1892 avec l’inauguration d’un complexe thermal fastueux dans le quartier de la Mouillère. On y trouve un établissement de bains, le somptueux Grand Hôtel des Bains et un casino, cœur de la vie sociale. Un investissement de 1,6 million de francs-or est engagé pour doter la ville d’infrastructures dignes des plus grandes stations. L’objectif est clair : capter une partie des curistes qui font la fortune des autres villes thermales et transformer l’image d’une cité militaire en celle d’une oasis de bien-être.
Cependant, le rêve se heurte rapidement à la réalité. Malgré la qualité des installations, la concurrence des stations déjà établies est trop forte. Les difficultés financières apparaissent dès les premières années, et « Besançon-les-Bains » ne parviendra jamais à atteindre la renommée escomptée. L’échec de cette ambition se conclut symboliquement par un acte que le service du patrimoine régional considère comme une perte majeure, la destruction de l’établissement thermal en 1966. De ce rêve subsistent aujourd’hui des témoins architecturaux exceptionnels qui racontent cette histoire d’une ambition magnifique et déçue.
Comment reconnaître une villa Belle Époque grâce à ses céramiques et ferronneries ?
L’architecture Belle Époque se distingue par une liberté et une richesse ornementale qui rompent avec l’austérité des styles précédents. Pour le flâneur attentif, les villas bisontines de cette période sont un livre ouvert, où chaque détail de façade raconte une histoire de modernité et d’éclectisme. Elles sont l’expression d’un statut social, d’un goût pour le pittoresque et d’une recherche de confort. L’un des marqueurs les plus forts de ce style est sans conteste l’utilisation de matériaux polychromes et de décors inspirés de la nature.

Comme le montre ce détail, la signature de la Belle Époque réside dans l’harmonie des textures et des couleurs. La brique polychrome se marie à la pierre de Chailluz, tandis que des frises de céramiques vernissées aux motifs floraux (iris, tournesol, chardon) viennent souligner les lignes du bâtiment. Les ferronneries des balcons, des impostes et des grilles ne sont plus de simples protections ; elles deviennent des sculptures. Les artisans déploient des trésors d’inventivité pour créer des volutes, des lignes en « coup de fouet » et des motifs végétaux typiques de l’Art nouveau qui s’épanouit alors.
Votre checklist pour reconnaître une villa Belle Époque
- Observer les matériaux : Recherchez la combinaison caractéristique de brique polychrome, de pierre de Chailluz et de céramiques colorées qui animent la façade.
- Examiner les balcons et grilles : Identifiez les volutes et les lignes courbes en fer forgé, souvent agrémentées de motifs floraux comme l’iris ou le tournesol.
- Analyser les formes : Repérez l’asymétrie des façades, les décrochements, les bow-windows et les toitures complexes qui rompent avec la rigueur classique.
- Chercher les signatures : Tentez de trouver le nom de l’architecte, comme Alfred Ducat, parfois gravé sur la façade, véritable marque de fabrique.
- Distinguer l’Art nouveau de l’Art déco : Apprenez à différencier les lignes organiques et florales de la Belle Époque des formes plus géométriques et épurées de l’Art déco qui lui succède.
En suivant ces points, votre regard s’aiguisera et vous permettra de classer et d’apprécier la richesse de ce patrimoine architectural unique.
Douceur thermale vs Rigueur militaire : quel contraste architectural définit la ville ?
Besançon est une ville de contrastes, et nulle part ailleurs ce dialogue n’est plus visible que dans l’opposition entre son architecture militaire et celle de la Belle Époque. D’un côté, l’héritage de Vauban : des lignes droites, une symétrie implacable, l’utilisation massive et monochrome de la pierre de Chailluz. Tout y exprime la fonction défensive, la puissance et la rationalité. De l’autre, l’architecture de villégiature : des courbes, une asymétrie créative, une polychromie joyeuse de briques et de céramiques. Elle exprime le loisir, le confort et un certain hédonisme.
Cette opposition n’est pas qu’une question de style, elle est aussi géographique. Après la guerre de 1870, une partie des fortifications est démantelée, libérant de vastes terrains à l’extérieur de la « Boucle », le centre historique enserré par le Doubs. Comme le souligne une étude sur l’urbanisme bisontin de l’époque, ces nouveaux espaces, notamment les quartiers des Chaprais et de Bregille, deviennent le terrain de jeu des architectes de la Belle Époque. Ils y tracent des avenues aérées et construisent des villas spacieuses qui incarnent les nouveaux standards d’hygiène et de confort bourgeois, en rupture totale avec la densité médiévale du centre.
Ce tableau comparatif synthétise ce dialogue architectural qui définit si bien la double identité de Besançon. Il met en lumière deux visions du monde qui cohabitent dans la même cité.
| Caractéristique | Architecture militaire (Vauban) | Architecture Belle Époque |
|---|---|---|
| Matériaux | Pierre de Chailluz monochrome | Brique polychrome et céramiques colorées |
| Style | Lignes droites, symétrie stricte | Courbes Art nouveau, asymétrie créative |
| Fonction | Défensive, utilitaire | Décorative, hédoniste |
| Localisation | Boucle du Doubs (centre historique) | Chaprais, Bregille (extensions XIXe) |
| Symbolique | Puissance, protection | Loisirs, modernité |
L’erreur de ne regarder que les façades sans entrer dans le Casino ou le Kursaal
L’architecture de la Belle Époque est un art total qui ne se limite pas à l’enveloppe extérieure des bâtiments. Se contenter d’admirer les façades des villas, c’est passer à côté de l’essentiel : l’art de vivre et l’effervescence sociale qu’elles abritaient. Les véritables cœurs battants de « Besançon-les-Bains » étaient ses lieux de sociabilité, au premier rang desquels le Casino municipal et le Grand Kursaal. Ces édifices étaient conçus comme des théâtres de la vie mondaine, où les curistes venaient se montrer, jouer, danser et assister à des spectacles.
Le Kursaal, en particulier, a été le centre de la vie culturelle bisontine pendant une grande partie du XXe siècle. Malheureusement, les intérieurs de ces lieux ont souvent plus souffert que leurs façades. Comme le souligne l’historien Fabien Dufoulon du Service Inventaire et Patrimoine :
S’il est aujourd’hui conservé, le casino de Besançon n’en a pas moins subi d’importantes transformations qui ont altéré ses façades mais aussi fait perdre l’essentiel de son décor intérieur.
– Fabien Dufoulon, Service Inventaire et Patrimoine
Cette perte rend d’autant plus précieuses les occasions de pénétrer dans ces lieux. Le Kursaal, actif en tant que salle de spectacle, a conservé une partie de sa structure d’origine. L’ancienne salle des fêtes du Casino est devenue le Nouveau Théâtre de Besançon. Pousser leurs portes lors d’une représentation ou d’une visite guidée, c’est faire un bond dans le temps et ressentir, l’espace d’un instant, le faste de la Belle Époque. Il faut donc activement chercher à visiter ces intérieurs pour compléter l’expérience du flâneur et comprendre la fonction sociale de cette architecture.
Quel itinéraire piéton suivre pour voir l’ancien funiculaire et les grands hôtels ?
Pour s’imprégner de l’atmosphère de « Besançon-les-Bains », un itinéraire s’impose, centré sur le quartier de la Mouillère et les pentes de Bregille. Ce parcours est une véritable archéologie urbaine à la recherche des vestiges du rêve thermal. Le point de départ idéal est la Gare Viotte, porte d’entrée historique des voyageurs et des curistes.
Descendez l’avenue de la Paix pour rejoindre le quartier de la Mouillère. C’est ici que se concentraient les infrastructures thermales. Vous y trouverez l’ancien Grand Hôtel des Bains, le Casino et le Kursaal. Prenez le temps d’observer leurs architectures, même transformées. Dirigez-vous ensuite vers l’avenue Édouard Droz, où subsiste un pilier de la clôture de l’ancien établissement thermal, unique vestige du bâtiment détruit.
Le point d’orgue de cette balade est la découverte de l’ancien funiculaire de Bregille. Inauguré en 1912, il était le symbole de cette ambition touristique. Il permettait aux curistes de rejoindre sans effort les hauteurs de la colline de Bregille, où des hôtels et des points de vue panoramiques les attendaient. Comme le rappelle un reportage de France Bleu consacré à ce patrimoine, le funiculaire a cessé de fonctionner en 1987 mais reste un témoin emblématique de l’époque. Inscrit aux Monuments Historiques, ses gares de départ et d’arrivée sont encore visibles. Suivre son tracé à pied en montant la colline est une expérience poétique, qui permet d’imaginer l’animation qui y régnait il y a un siècle.
Pourquoi la Boucle dicte-t-elle le rythme de vie des habitants ?
Pendant des siècles, l’identité de Besançon a été entièrement définie par sa géographie : la « Boucle » formée par le méandre du Doubs et fermée par la citadelle. Être Bisontin, c’était vivre à l’intérieur de ces limites naturelles et militaires. La ville y était dense, les rues étroites, et l’espace contraint. Cette configuration a forgé un mode de vie particulier, où tout se faisait à pied, où la proximité était la norme et où l’horizon était borné par les remparts.
La Belle Époque marque une rupture fondamentale avec cet enfermement. L’expansion démographique et les nouvelles aspirations de la bourgeoisie rendent la Boucle trop étroite. Le démantèlement partiel des fortifications après 1870 est l’événement déclencheur. Il libère des terrains et permet une urbanisation « hors les murs » qui va changer à jamais le visage et le rythme de la ville. Les nouveaux quartiers qui émergent, comme les Chaprais au nord et Bregille à l’est, offrent ce que la Boucle ne peut plus donner : de l’espace, de l’air, de la lumière.
Ces nouveaux quartiers sont conçus selon les principes hygiénistes et bourgeois de l’époque. On y trouve de larges avenues plantées d’arbres, des parcs, et surtout, des parcelles individuelles où s’élèvent les villas Belle Époque. Pour la première fois, vivre à Besançon ne signifie plus forcément vivre dans la promiscuité du centre. C’est une révolution urbaine et sociale. La Boucle reste le cœur historique, administratif et commercial, mais les lieux de résidence et de loisir s’étendent, créant une nouvelle dynamique entre le centre et sa périphérie bourgeoise.
Quelles cours intérieures cachent les plus beaux escaliers en pierre bleue ?
Si la Belle Époque a investi les nouveaux quartiers, le cœur historique de Besançon, la Boucle, n’est pas dénué de trésors. Mais ici, ils sont plus discrets, cachés derrière les portes cochères des hôtels particuliers. Pousser ces portes, c’est pénétrer dans des cours intérieures qui révèlent l’une des splendeurs de l’architecture bisontine : les escaliers monumentaux. Avant même l’exubérance Belle Époque, les artisans locaux maîtrisaient l’art de la pierre. Comme le note avec justesse le blog The Tiny Points, spécialisé dans le patrimoine régional :
La pierre de Chailluz, du nom de la forêt dans laquelle elle était extraite, donne aujourd’hui aux façades bisontines leur singularité et une harmonie parfaite.
– The Tiny Points, Blog d’architecture franc-comtoise
Cette pierre, d’une teinte légèrement bleutée, a été le matériau de prédilection pour des escaliers majestueux, notamment aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les cours de la Grande Rue en sont un magnifique exemple. Mais la Belle Époque a aussi laissé sa marque dans les halls d’immeubles bourgeois et les édifices publics du centre. L’ancienne Caisse d’Épargne, par exemple, abrite un superbe escalier orné de mosaïques typiques de la période.
Pour le flâneur curieux, une chasse au trésor s’organise. Il faut oser pousser les portes (souvent ouvertes en journée) des immeubles de la rue de la République ou des quais pour découvrir des cages d’escalier où le bois sculpté, le fer forgé et les vitraux colorés témoignent du soin apporté aux parties communes. C’est une autre facette de la richesse architecturale de la ville, plus intime et secrète, qui complète à merveille la découverte des villas plus extraverties des quartiers de villégiature.
À retenir
- L’architecture Belle Époque à Besançon est née du projet ambitieux mais avorté de transformer la ville en une grande station thermale, « Besançon-les-Bains ».
- Elle se caractérise par un dialogue constant avec l’architecture militaire de Vauban, opposant la rigueur des fortifications à l’exubérance décorative des villas.
- Pour une expérience complète, il faut aller au-delà des façades et explorer les lieux de sociabilité (Casino, Kursaal) et les vestiges techniques (funiculaire) de cette époque.
Comment profiter de Besançon en 48h sans tomber dans les pièges à touristes ?
Pour le voyageur désireux de sortir des sentiers battus et de s’immerger dans l’ambiance Belle Époque, il est essentiel d’éviter le piège de ne visiter que la Citadelle et le centre historique de la Boucle. Si ces lieux sont incontournables, ils ne racontent qu’une partie de l’histoire de la ville. Un itinéraire alternatif en 48 heures, centré sur le thème de « Besançon-les-Bains », offre une expérience plus originale et profonde.
Jour 1 : Le cœur du rêve thermal. Commencez votre journée à la Gare Viotte, puis descendez vers le quartier de la Mouillère. Prenez le temps d’observer les anciens grands hôtels, le Casino et le Kursaal. L’après-midi, partez sur les traces de l’ancien funiculaire. La montée vers la colline de Bregille offre des vues imprenables et permet de comprendre l’ampleur du projet touristique. Redescendez par les petites rues du quartier pour admirer les premières villas qui s’y sont installées.
Jour 2 : L’âge d’or des villas et de l’horlogerie. Consacrez votre matinée à une déambulation dans le quartier des Chaprais. C’est ici que se concentre la plus grande densité de villas Belle Époque. Laissez-vous guider par votre curiosité, en appliquant les clés de reconnaissance vues précédemment. L’après-midi, visitez le Musée du Temps, installé dans le Palais Granvelle. Il offre un éclairage passionnant sur le lien entre la prospérité de l’industrie horlogère et le développement de la bourgeoisie qui a commandité ces somptueuses demeures. Terminez votre séjour par une promenade apaisante au Parc Micaud, jardin à l’anglaise typique de cette période.
Cet itinéraire vous garantit une découverte authentique, loin des foules, et vous laissera un souvenir impérissable de l’élégance et de la nostalgie qui se dégagent de ce patrimoine unique.
Questions fréquentes sur le patrimoine Belle Époque de Besançon
Peut-on encore voir des traces de l’établissement thermal détruit ?
Seul subsiste un pilier de la clôture avenue Édouard Droz, mais le Casino et le Kursaal témoignent encore de cette époque par leur architecture dédiée aux loisirs des curistes.
Le funiculaire fonctionne-t-il encore ?
Non, il est arrêté depuis 1987, mais ses gares sont parfois visitables lors des Journées du Patrimoine et une association œuvre activement à un projet de réhabilitation.
Quelle est la meilleure période pour visiter ?
Le mois de juin est souvent idéal, car la ville organise des visites guidées thématiques sur le patrimoine thermal. Septembre est également un excellent choix pour profiter des Journées du Patrimoine qui ouvrent des portes habituellement closes.