
Contrairement à l’idée reçue qu’il suffit de se promener dans Besançon pour en saisir la beauté, la véritable appréciation de ses façades réside dans l’art de les déchiffrer. Ce guide ne se contente pas de lister des adresses ; il offre le regard d’un architecte pour comprendre le dialogue unique entre la géologie de la pierre de Chailluz, l’intention des bâtisseurs de la Renaissance ou de l’ère Classique, et la lumière qui en sculpte les textures. Apprendre à lire la pierre, c’est découvrir le récit architectural caché de la ville.
Flâner dans le centre historique de Besançon, c’est être immédiatement saisi par une atmosphère chromatique singulière. Les façades ne sont ni blanches, ni grises, mais revêtent une teinte bleu-gris subtile qui unifie le paysage urbain. Cette couleur, c’est celle de la pierre de Chailluz, l’âme minérale de la capitale comtoise. Pour le visiteur non averti, l’émerveillement est global, une impression d’ensemble harmonieuse. L’amateur d’architecture ou le photographe, lui, sent qu’un secret plus profond se cache derrière cette uniformité apparente.
Le réflexe commun est de suivre les parcours balisés, de lever les yeux vers la Citadelle de Vauban ou de se perdre dans la Boucle du Doubs. Si ces expériences sont incontournables, elles ne font qu’effleurer la richesse narrative des murs de la ville. D’autres éléments, comme les toits de tuiles vernissées ou les clochers à l’impériale, complètent ce tableau, mais la pierre reste le texte principal. Pour réellement apprécier ce patrimoine, il faut dépasser la simple contemplation. Il faut apprendre à lire la façade, à en déceler les nuances, les cicatrices du temps et les intentions des bâtisseurs.
Mais si la clé n’était pas de voir plus de bâtiments, mais de voir différemment ? Cet article propose une rupture avec l’approche touristique traditionnelle. Nous n’allons pas seulement vous dire où regarder, mais comment le faire. En adoptant le regard d’un architecte du patrimoine, nous allons décrypter le langage de la pierre de Chailluz. De son origine géologique à l’influence de la lumière sur sa texture, chaque section vous donnera les clés pour transformer votre prochaine promenade à Besançon en une véritable exploration esthétique et historique.
Pour vous accompagner dans cette découverte approfondie, cet article est structuré pour vous guider pas à pas, de la science de la pierre aux secrets des plus belles réalisations. Vous trouverez ci-dessous le détail des thèmes que nous aborderons pour faire de vous un lecteur averti de l’architecture bisontine.
Sommaire : Décoder l’architecture secrète de Besançon
- Pourquoi la pierre de Chailluz a-t-elle cette teinte bleu-gris si particulière ?
- Quelles cours intérieures cachent les plus beaux escaliers en pierre bleue ?
- Renaissance ou Classique : quelle époque sublime le mieux la pierre bleue ?
- L’erreur de nettoyer ces façades avec des produits acides corrosifs
- Quand la lumière rasante révèle-t-elle le mieux la texture de la pierre ?
- Où voir le plus beau coucher de soleil sur les toits sans monter à la Citadelle ?
- Clocher à dôme à l’impériale vs clocher gothique : quelles différences régionales ?
- Où voir les plus belles villas de l’architecture Belle Époque à Besançon ?
Pourquoi la pierre de Chailluz a-t-elle cette teinte bleu-gris si particulière ?
La couleur si caractéristique de Besançon n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une histoire géologique profonde. Pour comprendre cette teinte, il faut remonter le temps, bien avant la construction de la ville. La pierre de Chailluz est un calcaire oolithique, une roche sédimentaire qui s’est formée dans une mer chaude et peu profonde. Une étude précise que la pierre de Chailluz date du Bajocien, une période géologique remontant à 171,6 à 167,7 millions d’années. C’est durant cette période que de petites billes de carbonate de calcium, les oolithes, se sont agglomérées avec des fragments de fossiles marins.
La fameuse couleur bleu-gris, elle, provient de la présence de minéraux spécifiques au sein de la roche lors de sa formation. Ces nuances subtiles ne sont pas uniformes ; elles varient en fonction des strates d’extraction dans la carrière de la forêt de Chailluz, située à quelques kilomètres de la ville. Certaines veines de la pierre tirent vers le beige ou l’ocre, ce qui explique pourquoi de nombreuses façades bisontines jouent sur un subtil bichromatisme, alternant les blocs bleus et beiges pour créer des motifs décoratifs.
Ce matériau n’est pas seulement esthétique, il est aussi un livre d’histoire naturelle. En s’approchant des murs, un œil attentif peut distinguer de minuscules fossiles d’organismes marins emprisonnés dans la pierre. Comme l’ont démontré les géologues Patrick Rosenthal et Jean-Pierre Sizun lors d’une visite commentée, cette « belle pierre de Chailluz, beige et bleu » est le témoin direct d’un passé lointain, offrant un lien tangible entre le paysage urbain et le monde marin qui l’a précédé. Lire une façade, c’est donc d’abord lire la mémoire de la Terre.
Quelles cours intérieures cachent les plus beaux escaliers en pierre bleue ?
Si les façades sur rue offrent le premier contact avec la pierre de Chailluz, les trésors les plus spectaculaires se cachent souvent derrière les lourdes portes cochères. Les cours intérieures des hôtels particuliers de Besançon abritent des escaliers monumentaux qui témoignent de la richesse de leurs anciens propriétaires et de la maîtrise des tailleurs de pierre. Ces espaces, à la fois privés et théâtraux, mettent en scène la robustesse et la finesse de la pierre locale.

Comme le montre cette image, l’escalier n’est pas qu’un simple élément fonctionnel ; c’est une véritable sculpture architecturale. La pierre de Chailluz, par sa dureté, a permis la création d’ouvrages audacieux, notamment durant la Renaissance, avec des volées hélicoïdales et des balustres richement sculptés. Pour l’amateur de photographie, ces cours offrent un jeu de lumière fascinant, où le soleil vient découper les volumes et accentuer les reliefs de la pierre.
Pour partir à la recherche de ces joyaux cachés, voici quelques pistes incontournables :
- L’Hôtel du Bouteiller : Sa cour intérieure dévoile un escalier Renaissance dont la structure est visible depuis la rue, une invitation à la curiosité.
- L’Hôtel Busson d’Auxon : Il abrite un escalier d’apparat du XVIe siècle, remarquable par ses balustres finement ouvragés.
- Le Palais Granvelle : Chef-d’œuvre absolu de la Renaissance, son escalier monumental est accessible lors des expositions et constitue une leçon d’architecture à lui seul.
Un conseil précieux pour les explorateurs urbains : les Journées du Patrimoine, en septembre, sont l’occasion rêvée d’accéder à de nombreuses cours privées habituellement fermées au public, révélant ainsi des escaliers et des détails architecturaux insoupçonnés.
Renaissance ou Classique : quelle époque sublime le mieux la pierre bleue ?
La pierre de Chailluz est une constante dans l’architecture bisontine, mais la manière de l’utiliser a profondément évolué au fil des siècles. Chaque grande période stylistique a dialogué différemment avec le matériau, en exploitant ses qualités pour servir une vision du monde distincte. Comme le souligne l’Office de Tourisme du Doubs, Besançon affiche « l’exubérance de ses façades en pierres bleues et jaunes de Chailluz », mais cette exubérance prend des formes radicalement différentes à la Renaissance et à l’époque Classique.
Besançon affiche l’exubérance de ses façades en pierres bleues et jaunes de Chailluz.
– Office de Tourisme du Doubs, Guide du patrimoine architectural du Doubs
Comparer ces deux périodes permet de comprendre comment un même matériau peut exprimer des idées opposées. La Renaissance recherche le mouvement, le décor, le récit. L’époque Classique, influencée par le pouvoir royal français, privilégie l’ordre, la symétrie et la majesté. Le tableau suivant met en lumière ce face-à-face stylistique.
| Caractéristique | Renaissance (XVIe siècle) | Classique (XVIIe-XVIIIe siècle) |
|---|---|---|
| Exemple emblématique | Palais Granvelle | Palais de l’Intendance |
| Traitement de la pierre | Sculptures exubérantes, bossages rustiques | Surfaces lisses, joints fins |
| Effet visuel | Pierre narrative et décorative | Pierre sobre et majestueuse |
| Jeu avec la lumière | Reliefs créant des ombres dramatiques | Surfaces uniformes reflétant la lumière |
| Figure historique associée | Nicolas Perrenot de Granvelle | Intendant Lacoré (Louis XIV) |
Alors, quelle époque sublime le mieux la pierre ? Il n’y a pas de réponse unique. La Renaissance révèle sa capacité plastique, sa faculté à être sculptée en détails foisonnants qui captent l’ombre. L’époque Classique, au contraire, met en valeur sa noblesse chromatique, en créant de grandes surfaces lisses où la couleur bleue peut s’exprimer dans toute sa pureté. Lire une façade, c’est aussi identifier l’intention de l’architecte : voulait-il faire parler la pierre ou la faire chanter ?
L’erreur de nettoyer ces façades avec des produits acides corrosifs
La pérennité des façades en pierre de Chailluz ne dépend pas seulement de la robustesse du matériau, mais aussi de la manière dont on en prend soin. L’importance de cette pierre est telle que son usage a été codifié très tôt. Une ordonnance municipale a même rendu la pierre de Chailluz obligatoire à Besançon depuis 1569 pour l’édification des façades sur rue, afin de garantir l’harmonie et la solidité de la ville. Cette protection historique se poursuit aujourd’hui à travers des réglementations strictes en matière de restauration.
L’erreur la plus commune, et la plus dévastatrice, serait de vouloir « décaper » la pierre pour lui redonner un aspect neuf. Le calcaire, par nature, est une roche basique. L’application de produits de nettoyage acides provoquerait une réaction chimique désastreuse : l’acide dissoudrait le carbonate de calcium, « rongeant » la surface de la pierre, la rendant poreuse et friable. Cette agression détruirait non seulement la couche de protection naturelle de la pierre (le calcin), mais aussi les détails sculptés et la texture même du matériau.
Pour contrer ces pratiques dangereuses, Besançon est dotée d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) au sein d’un Site Patrimonial Remarquable (SPR). Ce dispositif est l’un des plus importants de France.
Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur de Besançon
Le SPR de Besançon, avec ses 270 hectares, impose des règles très précises pour la restauration des façades. Il est formellement interdit d’utiliser des produits acides. Les techniques douces sont privilégiées, comme l’hydrogommage (projection à basse pression d’un mélange d’eau et de micro-granulats neutres) ou le nettoyage à la brosse douce. Ces méthodes permettent d’éliminer la saleté et la pollution sans agresser l’épiderme de la pierre, préservant ainsi son intégrité structurelle et sa patine historique.
La patine, cette coloration que prend la pierre avec le temps, n’est pas de la saleté, mais une partie de son histoire. Vouloir l’effacer à tout prix est une méconnaissance profonde de l’architecture ancienne. Le respect du matériau impose des gestes mesurés qui nettoient sans détruire.
Quand la lumière rasante révèle-t-elle le mieux la texture de la pierre ?
Pour l’œil du photographe et de l’architecte, une façade n’est pas une surface plane, mais un paysage en trois dimensions. La clé pour révéler ce micro-relief est la lumière. Une lumière de midi, zénithale, a tendance à écraser les volumes et à aplatir les textures. La lumière rasante, celle du matin ou de la fin d’après-midi, est la plus à même de sculpter la pierre et de faire ressortir chaque détail.

Lorsque les rayons du soleil frappent la façade avec un angle faible, chaque aspérité, chaque grain de la pierre, chaque fossile incrusté projette une micro-ombre. C’est ce contraste puissant entre l’ombre et la lumière qui donne vie à la matière. La surface, qui paraissait lisse de loin, se transforme en une carte topographique complexe et fascinante. C’est le moment où le dialogue matière-lumière atteint son paroxysme, offrant des opportunités photographiques exceptionnelles. La teinte bleu-gris se réchauffe alors de nuances dorées, créant une palette de couleurs éphémère et sublime.
Pour chasser cette lumière magique, il faut être au bon endroit, au bon moment. Les « heures dorées », juste après le lever et avant le coucher du soleil, sont vos meilleures alliées. Privilégiez les rues orientées est-ouest pour capturer ce phénomène. Un secret local bien gardé est d’observer la pierre juste après une averse : humide, elle révèle une saturation de sa couleur bleu-gris beaucoup plus intense, qui contraste magnifiquement avec la lumière dorée si le soleil réapparaît.
Votre checklist pour une photographie de façade réussie
- Choisir le moment : Identifier l’orientation de la façade et planifier sa visite durant les heures dorées (matin ou soir) pour bénéficier de la lumière rasante.
- Analyser la composition : Repérer les lignes de fuite, les motifs (alternance de pierres bleues et beiges), et les détails sculptés qui peuvent servir de point d’ancrage à l’image.
- Observer la texture : S’approcher pour trouver des zones riches en fossiles ou avec une patine intéressante. Utiliser un objectif macro si possible.
- Jouer avec les réglages : En mode Pro, sous-exposer légèrement (-0.3 ou -0.7 EV) pour intensifier les couleurs et éviter de « brûler » les zones les plus claires.
- Rechercher l’inattendu : Guetter le reflet dans une flaque d’eau après la pluie, l’ombre portée d’un élément voisin, ou le contraste avec un volet coloré.
Où voir le plus beau coucher de soleil sur les toits sans monter à la Citadelle ?
La Citadelle de Besançon offre un panorama incontestablement grandiose, mais elle est loin d’être le seul point de vue pour admirer la ville s’embraser au crépuscule. Pour une expérience plus locale et souvent plus intime, les Bisontins privilégient les forts qui ceinturent la ville. L’un d’eux, particulièrement apprécié pour sa vue sur la Boucle, est le Fort de Chaudanne.
Accessible après une marche d’une vingtaine de minutes depuis le quartier de la Grette ou en voiture, ce belvédère offre une perspective plongeante spectaculaire. Depuis ce point, le regard embrasse les méandres du Doubs, les toits de tuiles vernissées et, surtout, les façades en pierre de Chailluz qui bordent le quai Vauban. Au coucher du soleil, le spectacle est saisissant : la pierre, d’abord dorée par la lumière rasante, prend progressivement des teintes rosées puis violacées avant que les lumières de la ville ne s’allument. C’est une atmosphère plus douce, considérée par beaucoup comme plus poétique que la vue, certes magnifique mais plus distante, depuis la Citadelle.
Le Fort de Chaudanne, l’alternative méconnue
Ce fort, partie intégrante des fortifications de la ville, permet de comprendre la stratégie de défense de Besançon tout en offrant un cadre naturel pour un pique-nique en fin de journée. La vue sur les façades en pierres bleues et jaunes de Chailluz prenant des teintes chaudes est particulièrement recherchée. Pour les photographes, c’est l’occasion de capturer la « skyline » de la Boucle avec la cathédrale Saint-Jean et son clocher comtois en point de mire, le tout baigné dans la lumière magique du soir.
Pour une perspective encore différente, le Fort de Bregille, sur la rive opposée, est une autre excellente option. Il permet de photographier la Citadelle elle-même, avec le soleil se couchant derrière la colline de Chaudanne. C’est un jeu de silhouettes et de contre-jours qui révèle un autre visage du paysage bisontin.
Clocher à dôme à l’impériale vs clocher gothique : quelles différences régionales ?
En levant les yeux au-dessus des toits de Besançon, on observe une autre signature architecturale forte : les clochers. Ils ne sont pas tous de la même famille. À côté des flèches gothiques que l’on retrouve dans une grande partie de la France, la Franche-Comté se distingue par ses clochers à dôme à l’impériale, aussi appelés clochers comtois. Ces structures bulbeuses, souvent couvertes de tuiles vernissées multicolores, sont un marqueur identitaire puissant de la région.
Cette particularité n’est pas un simple hasard stylistique ; elle est le reflet de l’histoire politique et culturelle de la Franche-Comté. Longtemps terre d’Empire, rattachée au Saint-Empire romain germanique puis à la couronne d’Espagne (Habsbourg), la région a été influencée par l’architecture d’Europe centrale et du sud. Le clocher à l’impériale est un héritage direct de cette influence austro-hispanique, contrastant avec la flèche gothique, symbole de l’architecture du royaume de France.
La comparaison entre ces deux types de clochers, tous deux présents à Besançon, permet de lire les strates de l’histoire de la ville.
| Aspect | Clocher à l’impériale (Comtois) | Clocher gothique |
|---|---|---|
| Forme | Dôme bulbeux, souvent polychrome | Flèche élancée en pierre |
| Influence historique | Habsbourg (Autriche/Espagne) | Architecture française médiévale |
| Exemple à Besançon | Cathédrale Saint-Jean (dôme XVIIIe) | Église Saint-Pierre |
| Matériaux | Base en pierre de Chailluz, dôme en tuiles vernissées | Pierre de taille uniforme |
| Symbolique | Identité franc-comtoise distincte | Rattachement au royaume de France |
Ainsi, lorsque l’on observe la silhouette de la Cathédrale Saint-Jean avec son dôme, on contemple un symbole de la singularité comtoise. En se tournant vers l’église Saint-Pierre, on retrouve une forme plus familière, celle du gothique français. La coexistence de ces deux styles dans une même ville raconte l’histoire d’un territoire-frontière, riche de ses influences multiples.
À retenir
- La couleur bleu-gris de la pierre de Chailluz est d’origine géologique, due à des sédiments marins formés il y a plus de 167 millions d’années.
- La lumière rasante du matin et du soir est essentielle pour révéler la texture, les fossiles et les micro-reliefs de la pierre, offrant les meilleures conditions photographiques.
- L’identité architecturale de Besançon est un dialogue entre la pierre locale et les grands styles (Renaissance, Classique, Belle Époque), enrichi d’influences régionales uniques comme les clochers comtois.
Où voir les plus belles villas de l’architecture Belle Époque à Besançon ?
Si la pierre de Chailluz domine le centre historique, l’exploration de Besançon ne serait pas complète sans un détour par les quartiers développés à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Le quartier des Chaprais, en particulier, est un véritable musée à ciel ouvert de l’architecture de la Belle Époque. Ici, le langage architectural change radicalement. La pierre bleue cède la place à de nouveaux matériaux et à une exubérance décorative typique de l’Art nouveau.
Un circuit dans ce quartier permet de découvrir des villas bourgeoises qui rivalisent d’originalité. Les architectes de l’époque, comme Alfred Ducat, se libèrent des contraintes classiques pour jouer avec les formes, les couleurs et les matériaux : brique polychrome, meulière, céramique, fer forgé pour les marquises et les balcons. C’est une architecture joyeuse et inventive, qui reflète l’optimisme et la prospérité de la période. Avec près de deux cent monuments historiques, Besançon démontre que sa richesse patrimoniale s’étend bien au-delà de sa boucle historique.
Pour une promenade architecturale réussie dans le quartier des Chaprais, voici un itinéraire suggéré :
- Avenue Fontaine-Argent : Elle marque la transition entre l’ancien et le nouveau Besançon, avec des bâtiments où la pierre de Chailluz est parfois encore utilisée en soubassement, créant un contraste saisissant avec la brique rouge.
- Villa Lorraine : Un chef-d’œuvre de l’Art nouveau, avec ses bow-windows, ses courbes et ses détails en céramique.
- Rue de Belfort et Avenue Denfert-Rochereau : Une succession de villas éclectiques, où l’on peut admirer des tourelles, des jeux de toitures complexes et des décors floraux typiques.
Apprendre à lire la pierre de Chailluz est la première étape. Découvrir ensuite comment la ville a continué à se réinventer avec d’autres styles, comme celui de la Belle Époque, c’est comprendre la continuité et la richesse de l’histoire architecturale bisontine.
Maintenant que vous détenez les clés de lecture, la prochaine étape est de vous laisser guider par votre regard et de composer votre propre parcours architectural à travers Besançon.
Questions fréquentes sur les points de vue de Besançon
Quels sont les horaires d’accès au Fort de Chaudanne ?
Le fort est accessible librement toute l’année, mais l’accès en voiture peut être limité en hiver. Prévoir 20 minutes de marche depuis le parking.
Y a-t-il d’autres alternatives pour un coucher de soleil sur Besançon ?
Le Fort de Bregille offre une perspective différente avec le soleil se couchant derrière la colline de Chaudanne, idéal pour photographier la Citadelle en premier plan.
Peut-on organiser un pique-nique au Fort de Chaudanne ?
Oui, plusieurs espaces herbeux permettent de s’installer. Les locaux recommandent d’apporter des produits régionaux : Comté, saucisse de Morteau et vin du Jura.